Ce roman, publié en 1955, aux origines de la beat generation, est un récit unique, libérant un souffle de liberté qui donne envie de fuir la routine et de vivre intensément, quitte à s’en brûler les aîles.

Immense coup de cœur

Dean Moriarty, jeune homme instable, emmène dans ses périples à-travers les Etats-Unis Sal Paradise, le narrateur de leurs folles aventures. A bord de voitures souvent volées, ils traversent le pays, la destination leur importe peu, c’est le voyage qui compte. Ces deux marginaux partent avec rien, sans le moindre sou en poche, et reviennent avec rien. Ils trouvent des filles de passages, se marient parfois et divorcent souvent. Ils croisent une galerie de personnages farfelus avec lesquels ils décident sur un coup de tête de repartir pour de nouveaux horizons à l’issue foireuse. Le narrateur (sorte d’alter ego de Jack Kerouac, qui a lui aussi voyagé à-travers l’immense pays américain) décrit cette joyeuse bande comme « ceux qui ont la démence de vivre, la démence d’être sauvés ».

  Les deux compères arnaquent, volent, mentent, se mentent, s’abandonnent, se trahissent et repartent pour un tour. Ils laissent sur la route des gosses nés d’histoires d’un jour, voguent tour à tour dans des bas-fonds sordides puis dans des paysages sublimes.

  Leur vie est un condensé d’aventures sans lien et de rencontres sans cohérence. Il n’y a qu’un semblant de fil conducteur pour mieux se perdre avec eux. On les quitte avec une furieuse envie de parcourir le monde, de contourner le schéma préétabli et de fuir le chemin tout tracé (et c’est là que ce roman peut aussi s’adresser à des adolescents). Au final, Sur la route donne envie de tricher, de partir et surtout de vivre.

Le roman clef de la beat generation

Et le mieux avec Sur la route, c’est que je ne suis pas la seule à l’avoir trouvé génial et inspirant. Ce fut le cas de toute une génération de jeunes américains, nommée la beat generation.

  Des auteurs comme Jack Kerouac, Allen Ginsberg et William S. Burroughs, avec leurs nombreux romans dont Sur la route fut la clef de voute, ont inspiré ces jeunes qui ne demandaient qu’à quitter le schéma de l’American Way of life qu’ont suivi leurs parents avec eux. Ce mouvement serait à l’origine des manifestations contre la guerre du Viêt-Nam, de la percée du jazz, des années hippie et indirectement de mai 68. Un des beatnicks (adeptes de ce mouvement) est notamment Jim Morrison.

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